L'oeil de Jeremy

J’ai testé le Fouga Magister

Récemment, je me suis résolu à m'essayer à une aventure carrément délirante dont je rêvais depuis longtemps : un vol en avion de chasse. J'avais déjà tenté quelques vols en avion de tourisme, mais rien qui se rapproche d'une telle expérience ! Il y a quelques jours, j'ai donc embarqué à bord d'un Fouga Magister (l'ancien appareil de la Patrouille de France, rien que ça). Si vous êtes comme moi habitué au vol en biplace (genre Piper), il vaut mieux savoir une chose : ça n'a strictement rien à voir. Avec le Fouga, l'expérience démarre avant même d'embarquer, quand l'inquiétude vous donne soudain des noeuds dans le ventre en apercevant l'appareil sur le tarmac. Même s'il n'en a pas l'air, avec ses couleurs criardes et sa queue en V, le Fouga est tout de même un véritable avion de chasse, capable d'envoyer les G. Entre les effluve de kéro et le hurlement assourdissant des moteurs, tout indique que ce vol va être très différent ! Si les premières minutes de vol sont presque trop tranquilles, ça ne dure pas. Et quand on passe finalement à la vitesse supérieure, on le sent passer ! En ce qui me concerne, le pilote a d'emblée commencé avec un looping, histoire de me mettre dans l'ambiance, puis a tout de suite continué avec une série de tonneaux et un vol dos. Pas même le temps de souffler qu'une autre figure venait remplacer la précédente. Au bout de trente secondes, j'étais déjà blanc comme un linge. S'il fallait évaluer les deux expériences de vol, je dirais qu'un vol en avion de tourisme est comparable à un pet de lapin, tandis que le vol en avion de chasse se rapproche davantage d'une explosion nucléaire. Il y a un énorme décalage entre les deux. Il y a même des moments où c'est pénible à encaisser, en terme de sensations. Les G sont d'autant plus agressifs qu'ils sont très longs, parfois. Une fois à +5G, on se retrouve collé contre le siège, la bouche distendue par la vitesse. Mais le pire, c'est les facteurs de charge négatifs. Ce sont eux qui vous retournent vraiment l'estomac. Perso, j'ai très bien vécu les accélérations vers le haut, mais ce sont les les facteurs de charge négatifs qui m'ont rapidement poussé à faire appel au sac anti vomi. Moi qui prétendais avoir l'estomac solide, j'en suis pour mes frais. Mais ce n'est qu'un inconvénient bien mineur au regard de l'expérience, et des incroyables souvenirs que j'en garde. Retrouvez toutes les infos sur ce vol en avion de chasse en suivant le lien.